Des procureurs boliviens, brésiliens et colombiens vont enquêter sur le crash en Colombie
Des procureurs boliviens, brésiliens et colombiens vont enquêter sur le crash en Colombie
Le Monde.fr avec AFP
Les raisons de l’accident qui a coûté la vie à 71 personnes ne sont pas officiellement connues, mais la thèse d’une panne de carburant est privilégiée.
Les équipes de secours sur les lieux du crash de l’avion de la compagnie Lamia, en Colombie, le 29 novembre. | RAUL ARBOLEDA / AFP
Une commission de procureurs boliviens, brésiliens et colombiens va enquêter à partir de mercredi sur le crash en Colombie qui a fait 71 morts, dont les joueurs du club de football brésilien Chapecoense, a annoncé mardi 6 décembre le parquet général bolivien. L’équipe, composée de six magistrats, va effectuer un « travail commun, coordonné (...) pour parvenir à la véracité des faits », a précisé le procureur général, Ramiro Guerrero.
Dans la journée, les autorités ont perquisitionné les bureaux de l’Administration des aéroports et services auxiliaires à la navigation aérienne (AASANA). Celia Castedo, la fonctionnaire qui a autorisé le plan de vol de l’avion de Lamia, est actuellement au Brésil. Les bureaux de la compagnie Lamia ont également fait l’objet d’investigations à Santa Cruz, dans l’est de la Bolivie.
Panne de carburant
Les raisons de l’accident ne sont pas officiellement connues, mais les enquêtes menées en Colombie semblaient s’orienter vers la thèse d’une panne de carburant. Selon le représentant de la compagnie Lamia, Gustavo Vargas, l’appareil n’a pas respecté le plan d’approvisionnement en essence en omettant une escale prévue à Cobija, ville bolivienne frontalière du Brésil, ou à Bogotá.
« C’est une hypothèse qui se renforce, mais qui doit être analysée par les enquêteurs, comme les informations de la boîte noire et les enregistrements de la tour de contrôle », a souligné le directeur de l’Aviation civile colombienne, Alfredo Bocanegra, précisant que les conclusions des investigations n’étaient pas attendues avant six mois. La licence de vol de Lamia a été suspendue par La Paz, qui a ouvert une enquête et destitué plusieurs hauts fonctionnaires de l’aviation civile du pays.