George Osborne, ancien ministre des finances britannique, se reconvertit en rédacteur en chef
George Osborne, ancien ministre des finances britannique, se reconvertit en rédacteur en chef
Le Monde.fr avec AFP
Le ministre qui a quitté le gouvernement de David Cameron à l’issue du référendum sur le Brexit devient rédacteur en chef de l’« Evening Standard ».
George Osborne fut chancelier de l’Echiquier, au Royaume-Uni, de 2010 à 2016. | © Dylan Martinez / Reuters / REUTERS
Politique et journalisme, George Osborne fera les deux. L’ancien chancelier de l’Echiquier du Royaume-Uni devient rédacteur en chef du quotidien gratuit londonien Evening Standard à compter du mois de mai, a annoncé le journal vendredi 17 mars.
Depuis qu’il a quitté le gouvernement de David Cameron, en juillet 2016, à la suite du référendum sur le Brexit (il était pour le maintien dans l’UE), M. Osborne était conseiller au sein de la plus grande société de gestion d’actifs dans le monde. En plus de son poste de rédacteur en chef, il conservera ses fonctions de député de la circonscription de Tatton (Cheshire).
« C’est un grand honneur de pouvoir diriger l’équipe éditoriale » de l’Evening Standard, « une institution qui joue un grand rôle dans la vie de la ville et de ses habitants », a commenté, sur le site du journal, M. Osborne, 45 ans.
Le propriétaire du Standard, le magnat russe Evgeni Lebedev, qui possède également le quotidien en ligne The Independent, s’est dit « fier d’avoir un rédacteur en chef d’une telle qualité ».
Poste controversé chez BlackRock
Les nouvelles fonctions de George Osborne lui ont immédiatement attiré des railleries sur Twitter, notamment de l’ex-dirigeant du parti d’opposition travailliste Ed Miliband : « Urgent : je vais bientôt être nommé rédacteur en chef de Heat », un magazine people.
Breaking: I will shortly be announced as editor of Heat magazine....
— Ed_Miliband (@Ed Miliband)
George Osborne a récemment défrayé la chronique en raison des généreux émoluments qu’il perçoit en tant que conseiller de la société de gestion d’actifs BlackRock, un poste qui l’occupe à raison de quatre jours par mois et lui rapporte la coquette somme de 650 000 livres par an (748 000 euros).
L’américain BlackRock, qui détient des participations minoritaires dans de très nombreuses multinationales, avait annoncé en janvier avoir embauché l’ancien ministre comme conseiller sur l’économie mondiale.