La Russie perd le contact avec un satellite angolais lancé mardi
La Russie perd le contact avec un satellite angolais lancé mardi
Le Monde.fr avec AFP
Ce nouvel échec, s’il se confirme, serait embarrassant pour le secteur spatial russe, un mois après la perte d’un autre appareil et après deux ans de multiples revers.
Angosat-1 a été lancé mardi 26 décembre du cosmodrome de Baïkonour et mis en orbite peu après. / HO / AFP
La Russie a perdu, mercredi 27 décembre, le contact avec le premier satellite angolais de télécoms, Angosat-1, lancé mardi du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, selon une source spatiale russe.
« Le contact a cessé temporairement, nous avons perdu la télémesure », a déclaré cette source à l’Agence France-Presse, disant espérer rétablir le contact avec ce satellite dont le coût – financé par un crédit des banques d’Etat russes – est estimé à 280 millions de dollars.
L’Angola et la Russie avaient convenu en 2009 de lancer Angosat-1, dont la mission, d’une durée de quinze ans, a pour but d’améliorer les communications par satellite, l’accès à Internet et des services de radio-télévision en Afrique.
Le projet comporte le satellite, son lancement et des infrastructures au sol dans une banlieue de Luanda, la capitale de l’Angola. Le satellite avait été lancé mardi avec succès de Baïkonour, porté par une fusée ukrainienne – un fait rare en raison des mauvaises relations entre la Russie et l’Ukraine – et mis en orbite peu après.
Série d’échecs
La perte du contact avec ce satellite angolais fait craindre un nouvel échec embarrassant pour le secteur spatial russe, un mois après la perte d’un satellite météorologique lancé depuis le nouveau cosmodrome russe de Vostotchny, dans l’Extrême-Orient. Cette base est censée symboliser la renaissance de l’industrie spatiale russe, source de fierté à l’époque soviétique et tombée en désuétude après la chute de l’URSS. Une erreur informatique avait été mise en cause par l’agence spatiale.
Le secteur a déjà connu plusieurs revers retentissants en 2015 et 2016, tels que la perte d’un vaisseau cargo Progress devant ravitailler la Station spatiale internationale, la défaillance d’un lanceur Proton ou encore la découverte de défauts sur la plupart des moteurs produits pour les fusées devant placer en orbite des satellites.