L’ourse slovène Sorita mère de deux oursons dans les Pyrénées
L’ourse slovène Sorita mère de deux oursons dans les Pyrénées
Le Monde.fr avec AFP
L’arrivée de Sorita, et de sa compatriote Claverina, dans les Pyrénées en octobre, avait provoqué la colère des éleveurs pyrénéens.
Photo d’une des deux ourses slovènes lâchées dans les Pyrénées, en octobre 2018. / - / AFP
Sorita, l’une des deux ourses slovènes réintroduites dans les Pyrénées en 2018, a donné naissance à deux oursons avec lesquels elle est sortie de son hibernation, a annoncé lundi 29 avril la préfecture des Hautes-Pyrénées.
« Fin avril 2019, les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont enfin pu établir un contact visuel avec l’ourse Sorita et confirmer la présence d’oursons à ses côtés », selon un communiqué de la préfecture.
Plusieurs indices, une « phase d’hyperphagie en novembre et la date tardive de sortie de tanière » de l’ourse avaient laissé présager de l’heureux événement, poursuit la préfecture. Les deux oursons ont finalement « pu être détectés à la jumelle » avec leur mère, dotée d’un collier émetteur, qui se déplace « lentement ». Leur dernière localisation, lundi, a été faite sur la commune de Sazos, dans le secteur du pic d’Ardiden.
Si les ours sentent « la présence de l’homme très en amont » et l’évitent « autant que possible », une femelle avec des petits « n’a pas toujours » ce comportement d’évitement, elle est « moins mobile, plus sensible au dérangement et susceptible d’être agressive en cas de rencontre », rappelle la préfecture.
Quarante ours dans les Pyrénées
En comptant Sorita et sa compatriote Claverina, 40 ours bruns avaient été décomptés dans les Pyrénées en 2018, a annoncé au début du mois le ministère de la transition écologique, soulignant toutefois que ce nombre, en baisse par rapport aux 46 de 2017, pouvait être sous-évalué. L’aire de répartition de l’espèce a, elle, augmenté, atteignant 7 400 km2 en 2018, du fait principalement des « grands déplacements exploratoires » de Claverina et Sorita, selon le ministère.
L’arrivée de ces deux femelles, relâchées en octobre pour sauvegarder une espèce menacée d’extinction, avait suscité la colère dees éleveurs de la région qui dénonçaient la prédation des plantigrades. En réponse à ces inquiétudes, le ministère de l’agriculture a récemment confirmé que des mesures « d’effarouchement » des ours seraient prochainement lancées dans les Pyrénées pour protéger les troupeaux, une mesure contestée par les associations de défense des ours.