Nouvelle évacuation de rebelles dans le centre de la Syrie
Nouvelle évacuation de rebelles dans le centre de la Syrie
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Des retraits négociés se sont multipliés au cours des dernières semaines, permettant la reconquête par le régime de plusieurs régions dans les environs de la capitale.
Image diffusée par l’agence de presse officielle du régime syrien de l’évacuation des rebelles à Rastan, le 7 mai . / - / AFP
Des évacuations de combattants rebelles et de civils ont débuté lundi 7 mai dans les secteurs de Talbissé, de Rastan et d’Al-Houla, dans le centre de la Syrie. Un premier convoi d’autocars, avec à leur bord des centaines d’insurgés et leurs familles, escorté par des membres de la police militaire russe, a quitté la ville de Rastan. Les rebelles, représentant plusieurs grandes factions de l’Armée syrienne libre (ASL), ont fini par accepter un accord imposé par les Russes au terme de discussions.
En vertu de cet accord, les insurgés doivent restituer leurs armes lourdes. Les rebelles qui ne sont pas disposés à faire la paix avec l’armée ont la possibilité de partir avec des armes légères à destination de zones tenues par les insurgés dans le nord de la Syrie.
La Russie a exercé une pression militaire en pilonnant les principales villes de l’enclave, où vivent plus de 300 000 habitants. Cette escalade a fait des dizaines de victimes, selon des insurgés et la population.
Progression des forces du régime
L’accord prévoit également la réouverture d’une autoroute reliant Damas à Alep, deuxième ville du pays, en passant par Homs. Sous le contrôle des rebelles depuis 2012, cet axe routier stratégique a été déblayé au cours de ces derniers jours.
De tels retraits négociés se sont multipliés au cours des dernières semaines, permettant la reconquête par le régime de plusieurs régions, notamment dans les environs de la capitale.
Par ailleurs, dans le sud de Damas, l’évacuation de combattants rebelles s’est poursuivie lundi dans des secteurs situés près du dernier réduit tenu par le groupe Etat islamique, dans le sud de la capitale. Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar Al-Assad, le conflit a fait plus de 350 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.